La faux

La faux est un outil manuel pour faucher l'herbe et les céréales. Elle est formée d'une longue lame effilée (60 à 90 cm) et arquée, fixée perpendiculairement sur un manche relativement long (140 à 200 cm) muni de deux poignées, l'une à mi-hauteur et l'autre à l'extrémité opposée à la lame. D'abord utilisée pour couper l'herbe, la faux ne remplaça la faucille pour la récolte des céréales qu'à partir du XVIe siècle. Son usage a fortement régressé depuis l'apparition des faucheuses mécaniques puis des moissonneuses-batteuses. Le paysan manie cet outil debout, en se déplaçant, et l’action s’exerce au ras du sol. Même s’ils étaient plusieurs à travailler, ils avaient chacun leur aire de champs à faucher.

Le geste du travailleur est particulier et s’apprend. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, faucher est un travail de légèreté et de finesse. Le faucheur ne force pas sur son outil. Le geste est répété des dizaines de fois tout au long de la journée de travail. 


Picar la dalha

Il fallait aiguiser la lame de la faux régulièrement. Mais, même en l’aiguisant, au bout d’un certain temps d’utilisation la lame devenait trop épaisse et il fallait picar la dalha. Le faucheur sortait alors une forge portative qu’il plantait en terre et un marteau. Il fallait savoir tenir la faux, certains savent encore la manier aujourd’hui. Il frappait ensuite la lame qui s’étirait et s’amincissait. L’arrivée des moissonneuses lieuses ou batteuse a été mal perçue car ces machines gaspillent plus de grain et de paille que lorsqu’on réalise la moisson manuellement.